dimanche 14 août 2016

Assomption de la Sainte Vierge

Jour de triomphe et de gloire sans pareil au paradis: la Mère de Dieu, morte de pur amour, s'élève aux cieux escortée d'une légion d'anges qui l'acclament et, arrivant jusqu'au trône de la divinité, reçoit de la main même de son Fils la suprême couronne qui la fait Reine des anges et des hommes. Revêtue de cette insigne dignité, elle veille de là-haut avec une attention toute maternelle aux besoins des pauvres humains, et tout spécialement de ceux qui réclament son secours et sa protection. Demandons donc à cette auguste médiatrice toutes les grâces dont nous avons besoin, en particulier celle de vaincre tous les ennemis de notre foi; et persévérant jusqu'à la mort dans cette voie, nous irons enfin la rejoindre dans les demeures éternelles, louant et bénissant sans fin celle de qui nous tiendrons notre salut.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante.

1
Ouvrez-vous, portes éternelles,
Ouvrez-vous, sublime séjour !
Et vous, phalanges immortelles
Qui du Très-Haut formez la cour,
Triomphez : votre auguste Reine
Va prendre son vol vers les cieux ;
L'amour a su briser la chaîne
Qui la captivait en ces lieux.

2
Voyez-vous comme elle s'élance
Du fond de nos tristes déserts !
Accourez, rompez le silence :
Faites entendre vos concerts ;
Qu'à votre divine harmonie
S'unisse la voix des mortels,
Et qu'à la gloire de Marie
L'encens brûle sur les autels.

3
Une auréole éblouissante
Orne son front majestueux ;
Elle s'élève triomphante,
Du soleil éclipsant les feux.
Devant sa grandeur tout s'incline ;
Elle monte au plus haut du ciel,
Et sur un trône que domine
Le trône seul de l'Éternel.

4
Là, cette aimable Souveraine
Sourit aux malheureux humains ;
De bonté pour eux toujours pleine,
Et toujours leur tendant les mains,
Elle offre au pauvre ses richesses,
Au faible son puissant crédit ;
Tous sont comblés de ses largesses,
Et nul ne l'invoqua sans fruit.

5
Daignez donc, du sein de la gloire,
Grande Reine, veiller sur moi :
Daignez me donner la victoire
Sur les ennemis de ma foi.
Soyez propice à ma prière ;
Un jour, pour chanter vos bienfaits,
Je vous suivrai, ma tendre Mère,
Dans la demeure de la paix.


Téléchargement des paroles :

 

lundi 1 août 2016

L'Église

Ce cantique, écrit par le vicomte de Bonald pendant la révolution française ou peu après, convient bien sous certains aspects à notre époque. Il décrit d'abord l'Église persécutée qui, ne pouvant exercer librement son culte, gémit accablée sous les coups des impies et, du fond de sa détresse, supplie le Seigneur d'avoir pitié d'elle. Puis à ce premier tableau bien triste succède un autre plein d'espérance: la tempête se dissipe enfin, la foi catholique triomphe, et le culte sacré se célèbre de nouveau dans les églises où se réunissent des foules nombreuses de fidèles fervents.

Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :

 


Ce cantique peut également être écouté intégralement ici.


Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :

 


 

Paroles du cantique avec indication des liaisons :

 

Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la note suivante;
si ce pied est aussi en caractère italique, cela signifie qu'une appogiature brève y est attaché
(il s'agit d‘une fioriture ajoutant une note très brève plus aigüe avant la note principale).
Enfin, une syllabe muette entre parenthèses signifie qu'on peut éventuellement la chanter,
soit en omettant la liaison s'il y en a une, soit en doublant la note;
dans les deux cas, marquer la virgule en faisant un cours silence.

1
Permettras-tu que ton culte périsse,
Ô Dieu Sauveur, ô Fils de l'Éternel ?
Quoi ! sormais l'auguste sacrifice
N'aura-t-il plus de temple ni d'autel,
N'aura-t-il plus de temple ni d'autel ?

2
L'Église en deuil, plaintive, désolée,
Ne cesse, hélas ! d'implorer son époux ;
Par les méchants, d'insultes accablée,
Doit-elle enfin succomber sous leurs coups,
Doit-elle enfin succomber sous leurs coups ?

3
Des loups cruels, ô Dieu ! confonds la rage ;
Défends, Seigneur, tes fidèles brebis :
De ton troupeau, de ton faible ritage
Épargne au moins les malheureux débris,
Épargne au moins les malheureux débris.

4
Mais c'en est fait, je vois fuir la tempête :
Je vois briller l'aurore d'un beau jour ;
Sainte Sion, pour toi quel jour de fête !
De tes enfants célèbre le retour,
De tes enfants cébre le retour.

5
che tes pleurs, mets un terme à ta plainte ;
Non, non, tes murs ne seront point déserts :
Déjà la foule inonde ton enceinte,
Sous tes parvis j'entends mille concerts,
Sous tes parvis j'entends mille concerts.

6
Ô culte saint ! l'enfer en vain conspire
Pour diviser ce que tu réunis ;
Du Dieu de paix tu rétablis l'empire ;
La foi triom(phe), il n'est plus d'ennemis ;
La foi triom(+phe+), il n'est plus d'ennemis.


Téléchargement des paroles :