Après la longue nuit des premiers millénaires du monde, où les démons régnaient en maîtres sur la terre et où le paradis était fermé au genre humain, se lève enfin une brillante aurore annonçant la fin de tous ces malheurs. C'est Marie notre libératrice qui, par un privilège unique, vient au monde préservée du péché originel transmis depuis la chute d'Adam à tous ces descendants. Elle est donc la seule créature dont le cœur, véritable chef-d'œuvre du Très-Haut, fut toujours immaculé dès sa conception et comblé d'une abondance sans pareille de grâces. Et si sa sainteté l'a élevée au plus haut des cieux, elle n'en demeure pas moins compatissante à nos maux; c'est pourquoi nous devons avoir pleine confiance en sa puissance, car n'ayant jamais été l'esclave du démon elle a sur lui un empire absolu.
Premier couplet du cantique avec partition pour quatre voix mixtes :
Couplet musical en boucle pour accompagner les chanteurs :
Paroles du cantique avec indication des liaisons :
Un pied souligné est à maintenir durant le chant sur la
note suivante.
1
Quelle est cette aurore nouvelle
Dont le lever est si pompeux ?
Qu'elle est brillante, qu'elle est belle !
Est-il astre plus radieux ?
Repliant tes voiles funèbres,
Trop longue nuit, rentre aux enfers,
Et de l'empire des ténèbres
Délivre enfin cet univers.
2
Je la vois, ma Libératrice,
S'élever avec majesté,
Toute brillante de justice,
Des cieux effacer la beauté.
Chef-d’œuvre de la main divine,
Quel pinceau saisira les traits ?
Et de ta sublime origine
Qui me dira tous les secrets ?
3
Comment d'un Juge inexorable
A-t-elle calmé la fureur ?
Comment d'une mère coupable
A-t-elle évité le malheur ?
Voit-on d'une tige sans vie
Sortir des rameaux vigoureux,
Et sur une branche flétrie
Croître des fruits délicieux ?
4
Des chaînes d'un dur esclavage
Qui pourra donc la garantir ?
Fille d'Adam, dans son naufrage,
Comme nous va-t-elle périr ?
Non ; Dieu, déployant sa puissance,
Du déluge apaise les flots ;
Il dit, et l'arche d'alliance
Vogue en paix sur le sein des eaux.
5
Au milieu d'une race impure,
Ton cœur, Marie, est innocent,
Et tu le montres sans souillure
Aux yeux ravis d'étonnement.
Tel parmi de tristes ruines
S'élève un temple somptueux ;
Ou tel du milieu des épines
S'élance un lis majestueux.
6
Du haut des cieux, Vierge puissante,
Laisse-toi toucher de nos maux ;
Hélas ! d'une chaîne pesante
Nous traînons les tristes anneaux.
À vivre au milieu des alarmes
Sommes-nous toujours destinés ?
À nous nourrir d'un pain de larmes
Le ciel nous a-t-il condamnés ?
7
Souviens-toi que, brisant la tête
Du plus cruel de nos tyrans,
L'univers devient ta conquête,
Et nous devenons tes enfants.
Jésus t'a mise sur le trône
Afin de conjurer ses coups ;
Si ton amour nous abandonne,
Qui pourra fléchir son courroux ?
Quelle est cette aurore nouvelle
Dont le lever est si pompeux ?
Qu'elle est brillante, qu'elle est belle !
Est-il astre plus radieux ?
Repliant tes voiles funèbres,
Trop longue nuit, rentre aux enfers,
Et de l'empire des ténèbres
Délivre enfin cet univers.
2
Je la vois, ma Libératrice,
S'élever avec majesté,
Toute brillante de justice,
Des cieux effacer la beauté.
Chef-d’œuvre de la main divine,
Quel pinceau saisira les traits ?
Et de ta sublime origine
Qui me dira tous les secrets ?
3
Comment d'un Juge inexorable
A-t-elle calmé la fureur ?
Comment d'une mère coupable
A-t-elle évité le malheur ?
Voit-on d'une tige sans vie
Sortir des rameaux vigoureux,
Et sur une branche flétrie
Croître des fruits délicieux ?
4
Des chaînes d'un dur esclavage
Qui pourra donc la garantir ?
Fille d'Adam, dans son naufrage,
Comme nous va-t-elle périr ?
Non ; Dieu, déployant sa puissance,
Du déluge apaise les flots ;
Il dit, et l'arche d'alliance
Vogue en paix sur le sein des eaux.
5
Au milieu d'une race impure,
Ton cœur, Marie, est innocent,
Et tu le montres sans souillure
Aux yeux ravis d'étonnement.
Tel parmi de tristes ruines
S'élève un temple somptueux ;
Ou tel du milieu des épines
S'élance un lis majestueux.
6
Du haut des cieux, Vierge puissante,
Laisse-toi toucher de nos maux ;
Hélas ! d'une chaîne pesante
Nous traînons les tristes anneaux.
À vivre au milieu des alarmes
Sommes-nous toujours destinés ?
À nous nourrir d'un pain de larmes
Le ciel nous a-t-il condamnés ?
7
Souviens-toi que, brisant la tête
Du plus cruel de nos tyrans,
L'univers devient ta conquête,
Et nous devenons tes enfants.
Jésus t'a mise sur le trône
Afin de conjurer ses coups ;
Si ton amour nous abandonne,
Qui pourra fléchir son courroux ?
Téléchargement des paroles :
- avec
indication des liaisons.
Téléchargement de la partition originale pour quatre voix mixtes
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